La fondation Cartier à Paris et les oiseaux
Vendredi dernier (fin juin 2009), je suis passée à côté de la fondation Cartier, située sur le boulevard Raspail. De loin, on voit en hauteur la façade vitrée. Tout en haut, d'ailleurs, la vitre sépare le vide du vide. Quand je vois des façades vitrées, je pense tout de suite au danger qu'elles représentent aux oiseaux. Tout en haut d'ailleurs, quelqu'un a visiblement pris conscience que ce bout de verre dans le ciel était un piège mortel. Quelques silhouettes d'oiseaux y ont été collées.
Mais le danger existe aussi au rez-de-chaussée. Le danger est encore plus grand lorsque l'architecte essaye d'intégrer ou de mélanger bâtiment et nature ce qui est le cas ici.
Vers le boulevard Raspail, le bâtiment est entourée d'une gigantesque baie vitrée. Derrière la baie vitrée, on voit un jardin. Pour les oiseaux, c'est pareil. Ils voient le jardin. Mais ils ne voient pas la vitre. Il ne m'a même pas fallu chercher: à côté de l'entrée de la fondation gisait un petit passereau (probablement une fauvette).
Je l'ai montré au gardien qui y était sensible, à quelques passants (révoltés comme moi) et à des agents qui travaillaient sur la façade. Ils m'ont d'ailleurs expliqué que la baie vitrée allait être recouverte d'une surface opaque.
J'espère que c'est vrai. Mais il faudra aussi protéger les oiseaux vivant (s'il y en a encore ...) à côté du musée du Quai Branly, également une oeuvre meutrière de l'architecte Jean Nouvel.
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Les façades réfléchissantes représentent également un piège mortel. Non loin de la fondation Cartier, toujours sur le boulevard Raspail, se trouve le siège du Crédit Agricole. Mêmes causes, mês effets, même jour (!)):