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Schwarzbrot und Baguette
27 octobre 2012

Les économies en douce

La France a l'eau jusqu'au cou. La politique d'austérité est déjà en place. Seulement, on en parle bien trop peu. C'est un jeu risqué de la part gouvernement. Le gouvernement n'ose toujours pas dire toute la vérité sur l'état de l'économie française. Partout, dans la fonction publique et les collectivités territoriales, les budgets sont réduits de manière massive, sans préparation du terrain, sans participation active des agents. On est mis devant le fait accompli.

Mais en même temps, ce système qui génère des dépenses inutiles n'est pas remis en question. Les structures, me semble-t-il ne sont pas modifiées.

Je prends un exemple: le cloisonnement des budgets publics en chapitres. On a une certaine somme d'argent dans le chapitre A, mais le besoin se trouve au chapitre B. Un transfert n'est pas possible. Par ailleurs, j'ai intérêt à dépenser tous les sous du chapitre A, sinon l'année d'après, on réduira mon chapitre A. Je n'ai pas le droit, en tant que simple agent en bout de chaîne, de faire mes propres économies. Je n'ai pas le droit d'anticiper. C'est tout ou rien, maintenant. Combien de milliards ont dû être gaspillés ces dernières décennies. Combien de choses inutiles ont été achetés pour dépenser tout l'argent du chapitre A pour avoir la même somme l'année d'après. Combien d'objets de mauvaise qualité ont été achetés car en fait, il aurait fallu avoir pendant une année deux fois la somme du chapitre A ... mais que ce n'était pas possible et que l'on ne pouvait pas reporter les économies d'une année sur l'autres. Donc on était obligé de prendre un produit de bas de gamme qui a forcément engendré d'autres dépenses (de remplacement, de réparation etc.)

Oui, les structures mêmes de la comptabilité publique ont générés des dépenses inutiles et, au final, des déficits. Ces structures continuent leur vie.

Un autre exemple c'est la gestion à l'ancienne, sans dynamisme, sans réactivité. J'organise un voyage pour un groupe scolaire. Si mon hierarchie me donnait plus de liberté et me faisait plus confiance, je pourrais acheter des billets de train à des tarifs promotionnels. Mais non, on m'oblige de faire tout passer par l'institution où la carte bleue semble encore relever du fantasme. Donc on fait dépenser inutilement un surcoût de 30 Euros par famille. Ce surcoût sera compensé par une subvention que vais demander. Cette argent publique servira donc à payer le surcoût engendré par une structure archaïque.

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